mardi, 17 mars 2009
Les Comptines de Mapie : Le Petit Gnome SISSO - Chapitre II -
CHAPITRE II
Le lendemain matin, c'est le soleil éblouissant qui réveille le petit gnome. Il est très courbaturé. Il s'étire et baille longuement. Puis, il regarde autour de lui. Le voilà au milieu d'une immense prairie. Les herbes et les fleurs le cachent, car elles le dépassent de quelques centimètres. Il pense : “Tant mieux, comme cela on ne pourra pas me retrouver et personne ne pourra se moquer de moi”. Tout à coup, il entend :
- Mais qu'est ce que tu fais là ? Demande un coquelicot d'un rouge vif et il continue : “Tu t'es certainement perdu. Ici, ce n'est pas un jardin pour un gnome. Tu te trouves dans une grande prairie un peu sauvage. Nous sommes, plusieurs fleurs, à vivre là.”
- Perdu, peut-être, même sans doute ! Je suis parti du jardin ou une vieille dame m'avait installé. Elle m'avait acheté dans une brocante et comme tu peux le constater, je suis bien abimé. Dans son jardin, il y avait d'autres gnomes, tous beaux, tous rutilants avec leur peinture vernie, tous propres. Ils étaient très fiers d'eux.
Le petit gnome baisse la tête, le coquelicot le regarde, il partage sa peine. Mais il décide de ne pas le laisser sombrer dans la déprime et il dit :
- Regardes autour de toi, il y a de simples herbes, moi je ne suis qu'un coquelicot et je ne sens même pas bon. Il y a des fleurs mille fois plus belles que moi et pourtant mes amis et moi, nous sommes heureux de vivre, et surtout vivre en liberté. La seule chose que nous craignons, c'est d'être cueillis par un enfant. Nous n'aimerions pas terminer dans un vase. Du reste, aucune fleur ne veut terminer comme cela. A part, les fleurs apprivoisées et cultivées, c'est leur destin. Mais, dis-moi, je parle, je parle, on ne s'est même pas présentés Moi, c'est simple, je suis COQUELICOT et toi.
- Je m'appelle SISSO. Répond le gnome.
Le COQUELICOT demande à SISSO de le suivre. Il lui explique que dans cette belle clairière, toutes les fleurs s'entendent bien et sont heureuses de vivre là. Elles ne se verraient pas dans un jardin. Pour elles, cela seraient comme vivre en prison. Le COQUELICOT explique, que toutes ces fleurs vivent au rythme de la nature et qu'elles s'entendent très bien avec leurs amis les insectes, qui sont là pour les aider à se reproduire.
Le petit gnome trouve que ce coin est un paradis, il se sent bien ici. De plus, il est le seul gnome, personne ne peut l'ennuyer et lui dire qu'il est vilain. Tout en parlant avec le COQUELICOT, ce dernier lui dit qu'il va le présenter à ses autres amies les fleurs. Il ajoute qu'il a une idée pour que SISSO retrouve sa joie de vivre.
Mes petits lecteurs, on se retrouve demain. Douce nuit ! Mapie
lundi, 09 mars 2009
La comptine du mois de Mapie
BIBILI, LA PETITE BOUTEILLE DE LAIT.
ROD
Il était une fois, un petit garçon, tout petit, tout mignon, tout blond, aux yeux clairs. Il a cinq ans à peine. Il habite dans une maison, une petite maison qui se trouve dans un village, un merveilleux village qui est implanté dans une plaine entourée de montagnes douces appelées « Les Cévennes ». Le petit garçon se prénomme Rodolphe, il a beaucoup d'amis, de copains, de copines qui le surnomment aussi Rod. Rod aime son école si joliment décorée.
Mais il y a un petit problème, tous les matins... Oui, tous les matins, la maman de Rod a beaucoup de mal, à le faire déjeuner correctement. Elle peut préparer les meilleurs petits déjeuners du monde... Rod avale des biscuits, des tartines de confiture, des crêpes, des céréales, du jus de fruits. Mais, jamais, Oh ! Non jamais, il ne boit du lait.
Pour sa maman, cela est inadmissible, car un jeune enfant doit boire du lait. Son petit garçon ne veut même pas prendre un yaourt, un fromage blanc, tout ce qui est laitage n'a aucune sympathie pour son petit estomac.
Un mercredi matin, Rod et sa maman vont faire quelques courses dans un de ces grands magasins. Rod est installé dans le petit fauteuil du chariot destiné aux enfants. La maman remplit le chariot des articles habituels et surtout, ceux destinés pour le petit déjeuner. Car pour la maman de Rod, le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée. Elle s'arrête devant le rayon de laitage. Elle essaye de trouver de nouveaux produits qui pourraient influencer Rod à prendre des laitages. Mais elle est vraiment à cours d'imagination.
Rod bien installé dans le petit fauteuil du chariot, regarde autour de lui avec dédain, tous les produits qui se trouvent dans le rayon. C'est alors qu'il remarque une toute petite bouteille de lait bien abimée. L'étiquette est décollée, elle à un coup au bas de son appui de petite bouteille. Toutes les autres bouteilles sont droites et fières, leurs étiquettes sont bien belles, ni froissées, ni déchirées.
Une Petite bouteille de lait
Rod est encore un peu plus écœuré de tous ces laitages. Il aurait préféré se trouver dans les rayons des friandises ou là, il y a des bonbons avec des couleurs merveilleuses, fantastiques, très vives : des petits ours en sucre, des boules bien dodues, multicolores ect....
Tout à coup, au milieu de ses pensées gourmandes, il lui semble entendre : « Psitt... Psitt ». Le garçonnet se retourne dans tous les sens. Il se tourne à droite à gauche sur le siège du chariot, pour savoir d'où vient cet appel. Puis son regard se pose, à nouveau sur la petite bouteille de lait abimée qui se dandine et se balance pour que Rod puisse enfin la remarquer.
Dans sa petite tête, Rod se demande bien ce que cette vilaine « mini-bouteille » lui veut. Elle insiste et continue à lui faire des signes. La petite bouteille en plastique blanc se décide enfin à s'adresser à Rod :
- Psitt... Psitt.... Eh ! Oui, c'est bien moi qui te parle, tu es sourd ? Demande-t-elle.
- Non, je tai bien entendu, mais une petite bouteille de lait ça ne parle pas ! Répond Rod.
- Oui, mais moi, je suis une bouteille de lait magique.
- Tu rigoles ? S'exclame le garçonnet. – « Cela n'existe pas ! » -
- Oh ! Tu es comme tous les autres enfants que j'ai interpelés, tu ne me crois pas et pourtant je te dis la vérité. Tiens, je sais que tu n'aimes pas le lait et que tu t'appelles Rodolphe, Rod pour tes amis.
Rod est étonné de la discussion qu'il a avec la petite bouteille de lait. Il regarde autour de lui pour voir si d'autres personnes l'ont vu avec celle-ci. Mais non, il y a beaucoup de mamans dans le rayon, cependant aucune ne s'occupe de Rod et de la petite bouteille de lait ; même pas la maman de Rod qui est toujours préoccupée à trouver un produit laitier qui pourrait plaire à son petit garçon.
BIBILI
- Ne t'inquiète pas, continue la petite bouteille de lait, personne ne peut nous entendre.
Rod, toujours interloqué regarde la petite bouteille de lait qui est en train de lui parler :
- Je m'appelle BIBILI, diminutif de : « petite bouteille de lait »dit-elle.
BIBILI ? Répète Rod.
- Eh oui ! Ecoute, j'ai une proposition à te faire. Emmène-moi avec toi, tu demandes à ta maman de m'acheter et je te promets, tu ne le regretteras pas... N'oublies pas, je suis magique.
- Maman ne voudra jamais t'acheter, elle sait très bien que j'ai horreur du lait et que je ne te boirai pas. Rétorque Rod.
- Ecoute-moi bien, il faut que tu promettes à ta maman que tu me boiras.
- Mais non ! Je n'aime pas le lait ! S'écrie le garçonnet.
- Cela, c'est mon problème, tu comprendras plus tard, je t'assure que tu ne seras pas déçu.
- Rod commence à s'impatienter, car il ne comprend pas trop ce que lui raconte BIBILI. Pourtant, comme tout garçonnet curieux, prendre la petite bouteille de lait avec lui, dans un sens, cela l'enchante. De plus, le prénom de la petite bouteille de lait : « BIBILI », l'amuse beaucoup.
- Alors, tu es d'accord ? Interroge BIBILI.
- Oui, je vais essayer de convaincre maman, mais cela ne sera pas facile.
- Bien, mais dépêche-toi, car si tu ne me prends pas avec toi, dès ce soir, le magasin se débarrassera de moi, comme tu peux le voir, je suis bien abimée et je n'attire pas les clients. Pourtant tu verras, je suis bien magique. Insiste BIBILI.
Les enfants, demain nous verrons comment le petit Rod, va convaincre sa maman.
A demain,.....
Mapie
15:58 Publié dans Comptines, contines, petites histoires | Tags : familles, parents, enfants, ados, juniors, littérature enfantine, poésie, poèmes, jeunesse, femme | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 23 février 2009
Hymne à ma mère
Cher journal, cela fait quelques jours, que je n'ai pas prit la plume pour t'écrire. J'ai une bonne excuse ! Depuis de nombreux mois, maman suit avec un courage et un moral sans faille, un protocole assez long pour vaincre la maladie. Cette semaine, elle a subit une intervention chirurgicale. On lui a ôter un nodule au sein. Après analyse, le verdict tombe... « Non cancéreux ». Quelle joie ! Quelle soulagement !
Tu comprends maintenant, cher journal, pourquoi je n'avais pas ma tête à l'écriture.
Ah !... Ma petite mère....
Aujourd'hui, elle est loin de moi. Je suis loin d'elle. Pourtant, il me semble qu'hier encore nous étions proches, si proches... Je me souviens des heures qu'elle prenait pour essayer de m'expliquer les « maths », lorsque j'étais collégienne. Je me souviens entendre le son de sa voix, comme une musique de fond, qui accompagnait mon imagination vagabonde. Car, il est vrai que très vite mon esprit prenait la tangente. Les mathématiques et moi, étions ennemis... Nous le sommes restés !
Je me rappelle aussi, ma période de future mère. Maman allait être grand-mère pour la première fois. Ma grossesse était un peu pénible, mais supportable car très gâtée et surveillée. Une phrase raisonne encore dans ma tête. Je ne l'ai jamais oublié. D'ailleurs, j'ai bien l'intention de la transmettre à ma fille, comme on transmet un témoin durant une course d'équipe, équipe de femmes.... Ma fille a 23 ans. Voilà, donc la phrase de maman, qui se voulait avant tout, être un conseil.
« Ma fille, dans quelques temps tu seras mère. C'est le plus beau rôle pour une femme, c'est l'accomplissement de son épanouissement. Mais, que ce superbe rôle, ne prenne pas le dessus sur celui d'épouse. »
Je crois qu'il m'a été facile d'être mère et femme ou femme et mère, grâce à mon époux, qui a vécu pleinement sa paternité, autant que j'ai vécu ma maternité. Seulement, au fil des années et de temps en temps, j'ai parfois oublié le conseil de maman.
Les relations entre mère et fille ne sont pas toujours au beau fixe. Il y a eu, une période ou je me suis éloignée de maman. Un peu d'incompréhension de chaque côté et beaucoup de fierté mal placée de ma part. Et puis, et puis,... Il fallait que je grandisse, tout simplement. A plus de quarante ans ! Il était temps !
Aujourd'hui, je pense avoir grandit... Quoique ?!... Et, Maman est Maman... Je l'écris avec un grand « aime » à l'encre de mon coeur.
Mapie
19:16 Publié dans Blog | Tags : blog, blog d'une femme, mon âme en vrac, magazine féminin, femme, épouse, mère, féminine, grand-mère, maman | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 09 février 2009
Certains moments passés avec mon papa
Mon papa
Le 8 février, le jour d’anniversaire de mon papa. 79 ans ! Papa est un très beau monsieur, d’un âge certain. Ce matin, je l’ai appelé. Il était content, bien entendu. J’ai senti dans sa voix de l’émotion, après lui avoir dit qu’il était le meilleur et le plus beau des papas. Les kilomètres nous séparent, papa à Marseille et moi dans la région de l’Ile de France. Je sais que ma sœur et mon frère seront auprès de lui, cet après midi.
Maman aura comme d’habitude préparé un bon repas pour tous les deux. Ils ont maintenant 53 ans de mariage. C’est magnifique ! C’est merveilleux ! Je regrette d’être loin d’eux, surtout dans ces moments heureux.
Ah ! Mon petit papa ! Je me souviens lorsque j’étais petite. Il nous emmenait ma sœur et mon frère, mais surtout ma sœur, mon frère le benjamin était trop petit pour nous suivre. Il nous emmenait le samedi ou le dimanche dans les collines autour de la ville phocéenne. Nous partions sur les pas de mon auteur préféré, Marcel Pagnol. Nous grimpions comme le petit héros du « Château de ma mère » et «La gloire de mon père ». Une fois au sommet de ces merveilleuses collines, je pouvais admirer les villages de Allauch, la Treille, et plus au loin, Le Garlaban.
Souvent, le mistral me fouettait le visage, parfois même j'avais l'impression de boire la tasse, sauf que là j'avalais trop d'air et mes efforts en grimpant faisaient le reste. Je sentais mes joues rougir. Ah ! L'air de la Provence... Comme mon petit papa m'a fait aimer tout cela.
Et je n'oublie pas la méditerranée ! Il a été mon maître nageur. Je n'avais que six années, lorsque j'ai commencé à faire de longues de distances dans l'eau, accompagnée de mon papa. La technique était simple, d'abord nous partions tous les deux, j'étais sur son dos. Ensuite, lorsque je me sentais courageuse, je posais une main sur son épaule et de l'autre je faisais les mouvements de la brasse, mes pieds suivait le mouvement. Enfin, lorsque la témérité me gagnait, ma main lâchait l'épaule de mon papa et comme une grande, je nageais à ses côtés. Je me sentais tellement en sécurité à ses côtés, rien ne pouvait m'arriver.
Que de merveilleux souvenirs passés à côté de mon papa !
Mapie
18:13 Publié dans Blog | Tags : blog, blog d'une femme, journal d'une femme, magazine féminin, femme, mère, épouse | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 05 février 2009
BIENTOT LA SAINT-VALENTIN
Un couple, une mise au point.
Cette année mon couple va fêter ses 30 ans. Exactement, le 4 août, abolitions des privilèges !
Il y a quelques temps de cela, je ne pensais pas, que je serais présente pour cet anniversaire. Je remettais pas mal de choses en question. Ma tête bouillonnait. Intérieurement, j’étais vraiment en colère. Une colère adressée, bien entendu, à mon époux. Il me semblait que l’histoire de notre couple tournait autour de lui. Je n’avais plus envie de faire des concessions car je pensais que lui n’en faisait pas ou n’en faisait pas assez….. Au bout de 30 ans de vie commune, il était temps que je me révolte.
Oui ! Pendant une période, je me suis enfermée sur moi-même avec cette colère. Il n’était plus question que je fasse un quelconque effort. Et, j’attendais… J’attendais quoi ? Que mon mari remarque ma mauvaise humeur ? Elle était facile à deviner. Je suis même arrivée, a un point ou je ne voulais plus me mettre à table à ses côtés. Un blocage ! Un ras le bol ! Je me demande si cela arrive à tous les couples. Je sais bien qu’il y a des hauts et des bas. Mais pour moi, cette période de doute, de remise en question était bien plus grave, que de simples hauts et bas.
Le plus terrible, c’est lorsque je campe sur ma position, je ne parle pas. Je n’ai pas envie de dialoguer. Pour moi, c’est certain, je suis en droit d’avoir mon âme de femme et d’épouse dans cette état. Est-ce que parce que je n’ai plus rien à dire ? Avons-nous plus rien à nous dire parce que nos deux enfants ont quitté la maison ? Situation souvent classique et bien triste….
Et puis, il y a les amis, la famille…. Il m’arrive de penser que c’est mieux chez les autres. Que les couples fonctionnent mieux. Mais, il suffit de recevoir pendant quelques jours ses amis, la famille. Et, là déclic ! Tout devient clair ! Je me souviens avec une infinie tendresse, pourquoi mon choix c’est porté sur cet homme qui partage ma vie depuis 30 ans. Sa force morale autant que physique. Son grand cœur, sa générosité. Ses défauts, la manie de la télécommande devant la télévision. Me laisser répondre au téléphone lorsque ce dernier sonne. Et, bien d’autres encore…. Ah ! J’oubliais, un peu macho, il est vrai.
On peut trouver superficiel de recevoir d’autres couples, pour comprendre qu’enfin compte le mien n’est pas si mal que cela. Mais en y réfléchissant, je crois simplement, que c’est une histoire de circonstance. Ces couples étaient présents à un moment donné de notre vie, de ma vie surtout. Alors, je me suis souvenue, que notre duo sur la scène de la vie est un succès qui dure parce que tout simplement, nous nous aimons, et surtout pourquoi nous nous aimons…
Je suis persuadée que le doute est nécessaire pour la continuité de l’amour, d’un amour.
Mapie.
22:49 Publié dans Blog | Tags : blog, blog d'un femme, blog féminin, saint-valentin, femme, épouse, mère | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 22 janvier 2009
Un jour de fin d'été.....
Un parc, un banc et moi….
Me revoilà, sur mon banc ! Cette semaine doit être la plus chaude de l’été, parait-il ?! Il faut que j’en profite ! Ici, en Ile de Franc, je trouve que les arbres perdent leurs feuilles très tôt. Tiens ! Le carillon du clocher sonne les 14 heures. Il est encore bonne heure… Je n’entends pas les enfants.
Par contre les jardiniers de la ville sont là. Ils ne portent pas de salopette, ni de chapeau de paille. Je le regrette ! Mais, je dois dire qu’ils font bien leur travail, le parc de Montmorency est magnifique.
Une jeune femme vient de s’assoir sur la pelouse, en face de moi. Petit débardeur, bermuda. La voilà, installée en plein soleil, elle y croit ferme, elle va bronzer.
Je suis dérangée par un jardinier de la ville. Pantalon gris de travail, tricot blanc. Il joue de la tronçonneuse. Cela casse mon ambiance ! Où sont les beaux jardiniers d’antan ? Il est entrain de tronçonner un petit pin qui n’a pas su grandir correctement. Il faut dire qu’il est à côté de son frère, qui ne lui a pas laissé le choix. Ca y est ! Il vient de tomber sur le sol « pelousé ». Son tronc n’est pas très gros. Vraiment ce jardiner est sans pitié ! Maintenant, il s’acharne sur les branches. Pourquoi démembre-t-il se pauvre pin ? Il est si petit. Une camionnette de la ville vient d’arriver, avec sa remorque sur le dos. Et, hop ! Le petit pin est jeté à l’intérieur. Que va devenir ce végétal sans vie ?
Mon imagination arrive à grand galop. Ma tête bourdonne… Je me dis qu’il sera peut-être, stocké dans un joli jardin d’une maison… Démembré, sans doute… Mais ses petites bûches brûleront tout l’hiver dans une superbe cheminée. Elles réchaufferont le cœur des enfants pendant la veillée de Noël. Le petit pin jouera la star, ce jour là… Il aura une belle vie après sa mort…
J’ai oublié le parc, j’ai oublié mon banc. J’ai plongé, pendant un court instant, dans le monde de mes comptines. Je refais surface !
Au parc, c’est maintenant le cortège des personnes âgées. Elles m’émeuvent ! Il y a beaucoup de couples, certaines silhouettes sont voutées. Les vieux amoureux se tiennent la main, s’aidant mutuellement, comme pour alléger leur marche. Ils passent devant moi, on se salue timidement.
La jeune femme est toujours présente, et toujours sur la pelouse. Je me demande comment elle fait pour ne pas avoir froid. Car maintenant le ciel est voilé. Les rayons de soleil se battent pour déchirer ce léger tissu brumeux. Ils y arrivent, tant bien que mal, mais leur chaleur est faible. L’air n’est vraiment pas chaud. Où, peut-être que c’est moi, qui devient frileuse, trop habituée au soleil du midi. Ah ! J’ai du penser trop fort ! La jeune femme vient de se déplacer pour se mettre sur un banc. Elle a jeté un chandail sur ses épaules.
Le carillon du clocher sonne déjà 16 heures…. J’entends les cris des enfants et les rebonds de leurs ballons.
Je laisse mon parc, mon banc, je vais retrouver mon « ordi »….
Mapie
17:19 Publié dans Blog | Tags : journal de femme, blog d'une femme, blog, femme, épouse, mère, famille | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 janvier 2009
FAMILLE RECOMPOSEE
La comptine de L’ACTU : « Familles recomposées, quel foutoir ! »
Pourquoi ai-je toujours un sentiment de culpabilité, lorsque je lis un article ou regarde un reportage concernant les divorces et les familles recomposées ? Chez les autres, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les autres affichent des familles recomposées dont l’équilibre est le maître mot. Qu’avons-nous raté, mon époux et moi-même ? Car je peux vous dire que notre expérience de la famille recomposée a été un vrai fiasco.
Retournons environ 30 ans en arrière. J’épouse un homme de 12 ans mon ainé, j’en ai 23. Bien entendu, mon époux à un passé dont 3 enfants, avec deux femmes différentes. Je suis la troisième. Sa fille ainée et moi-même, n’avons que 10 ans de différence. Mes parents sont catastrophés. Leur fille épouse un divorcé avec des enfants, le drame ! La seule fois ou je leur tiens tête. Je reste 6 mois sans les voir.
Du côté de la famille de mon époux, il y a la « BELLE-MERE », la « BELLE-MERE » dans toute sa splendeur et puis il y a les EX. Surtout, la première, qui reste la préférée de ma superbe « BELLE-MERE ». Il est vrai qu’elle élève les deux enfants de mon mari, et de cette première ex. Car cette dernière, est remariée également et il ne faut pas que son union soit troublée par son passé, donc ses deux enfants. Aujourd’hui étant, maman, je me dis chacun à ses priorités. Quant à la seconde dame, c’était une union libre, de cette union est née une fille.
Le jour de notre mariage, si vous aviez vu la tête de ma BELLE-MERE, elle assistait à un enterrement. En fait, c’est un peu ça ! Son fils, après son premier divorce et la séparation de sa seconde relation, est resté une douzaine d’années, célibataire. Un temps certain pour que sa tendre mère puisse espérer que rien ne viendra troubler SON équilibre. Mais voilà, c’était sans compter sur moi….
Autant tous se passe bien avec la seconde dame, autant avec la première et ma BELLE-MERE c’est la guerre, les complots…. Et pour tout arranger le jour de mon mariage, cette première dame divorce de son second époux. Très vite ces braves femmes me font comprendre qu’il n’est pas question que joue un quelconque rôle sur l’éducation des deux ainés de mon époux. Quant à lui, il prend tout avec beaucoup de philosophie. Il a le beau rôle….
Lorsque je tombe enceinte de notre fils, que n’ai-je pas entendu, de la part de ma BELLE-MERE. Il ne fallait pas que je garde cet enfant. Mettez-vous à ma place, j’ai 23 ans passé, j’attends mon premier enfant. Mes parents sont heureux de la nouvelle, ils vont avoir un premier petit enfant. C’est seulement à la naissance de notre fille, 5 ans après, que ma BELLE-MERE comprend tout de même que son fils a fondé une autre famille.
Je sais que je vais en choquer plus d’un en parlant ainsi. Mais, je suis bien obligée d’employer cette expression. Malgré nos multiples tentatives mon époux et moi-même pour que l’on devienne une superbe famille recomposée, on a échoué, grâce à ma superbe BELLE-MERE et sa première et dernière belle-fille.
Ce qui me chagrine dans cette histoire, c’est que les cinq enfants de mon époux, lorsqu’ils avaient la chance de se retrouver s’entendaient à merveille. Entre eux, ils n’étaient pas question de parler de demi-frère ou demi-sœur. Ils étaient simplement frère et sœur. Mais voilà, leurs relations fraternelles n’ont pas résisté au fiel des adultes. Pourtant, ils nous montraient le bon exemple à suivre….. Le monde marche à l’envers !
Mon époux, ne pouvait assumer son rôle de père avec ses autres enfants, que lorsqu’il y avait des problèmes. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir voulu tout casser, tout révolutionner. Mais les enfants étaient au milieu. Et puis, il y a LA BELLE-MERE et l’ex avec leur chantage affectif.
Aujourd’hui, mon époux ne voit plus ses enfants. Il avait placé à la tête de sa petite entreprise son fils ainé, en tant que gérant. Avec la plus grande confiance qu’un père peut donner à son fils. En Septembre 2004, ce dernier pour les 60 ans de son père, lui a dit « je ne veux plus travailler avec toi, je te donne 7000 euros pour racheter tes parts et je ne veux plus te voir dans cette société » Le fils de mon époux lui a dit cela, le jour ou son frère recevait son diplôme d’ingénieur. Est-ce une coïncidence ?
Mon époux a mis 30 ans pour monter cette petite affaire familiale. Bien entendu, pour obtenir ce qu’il voulait son fils a du débourser un peu plus. Guerre des avocats entre père et fils. Surtout des cœurs brisés, une famille complètement DECOMPOSEE…. Et beaucoup, beaucoup, d’amertume….Merci BELLE-MAMAN !
Mapie
16:00 Publié dans Blog | Tags : société, famille, famille recomposée, femme, épouse, féminine, magazine féminin | Lien permanent | Commentaires (0)