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vendredi, 23 janvier 2009

AMERTUME ET LA COMPTINE DU WEEK-END (suite)

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Me voilà dans mon salon. Je suis installée confortablement dans un fauteuil avec mon ordinateur sur les jambes. Pour moi, c’est le meilleur instant de la journée. C’est moment d’écriture ! Souvent, je ne sais pas ce que je vais raconter. J’attends que l’inspiration me vienne. Le plus difficile c’est de trouver le sujet à traiter. Pour l’instant, je regarde de temps en temps la télévision. Mon époux a choisi une chaîne où l’on transmet un téléfilm qui parle du monstre du LOCKNESS, film à sensation et à suspens. Rien de bien réelle ! Mais, je ne suis pas là, pour raconter ce que je regarde.

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Aujourd’hui, j’ai eu un commentaire sur une courte comptine, que j’ai écrit pour les enfants. Un commentaire méchant et même pas constructif. Me disant, que les enfants n’avaient pas besoin d’histoire, et que de toute façon, ma comptine était nulle. Ce commentaire était stérile. J’aurais aimé avoir une vraie critique. Une critique qui me parle de mon style, de la composition de mes récits, et même des sujets qui composent mes histoires. Je suis tout ouïe, si cela peut m’aider à mieux écrire et raconter. Mais ce genre de commentaire est vraiment mesquin. Malgré cela, lorsqu’on s’expose en ayant un blog, il faut s’attendre à avoir ce genre de commentaire. Donc, je voulais faire, juste une mise au point en répondant à la personne qui m’a envoyé ce petit commentaire. Maintenant, passons à autre chose.

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Je suis sans doute amère, oui ! En ce moment, ma rancune est bien présente. Est-ce de la sensibilité ou de la sensiblerie ? Aujourd’hui, je ne pourrais pas répondre à cette question. Il me faut encore un peu de temps. Encore un peu de temps pour comprendre ce qui me pousse à écrire, à aimer écrire ?!!!!!

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Je vais m’arrêter là et penser à mes petits lecteurs pour la suite de la comptine du week-end. Quant aux parents, je leur dis à plus tard. Peut-être demain….

Mapie

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LES COMPTINES DE MAPIE - Père DODO et RIRI : Chapitres II et III

 

 

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CHAPITRE II

Je respire profondément. Comme je suis bien !... Mes paupières peuvent se fermer tranquillement. D'ailleurs, elles sont lourdes, très lourdes. Je ne pense plus à rien.

De nouveau, une brise vient me caresser mon visage. Mes yeux ne s'ouvrent plus. Je suis trop fatiguée. Mais une voix me susurre :« Bonsoir Mapie ! » . Je m'entends répondre sans soulever les paupières « Bonsoir »

- Tu n'as pas envie de savoir à qui tu parles ?

- Si, mais je ne peux pas ouvrir mes yeux. Trop, trop fatiguée. Dis-je en articulant à peine.

Soudain, un claquement de doigts raisonne au dessus de ma tête. Là, brusquement, mes paupières se soulèvent avec facilité. Surprise, je me redresse. Devant moi se tient une silhouette. Elle s'approche de moi, puis s'assoit sur mon lit.

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Maintenant, je découvre un homme d'un âge certain, tout vêtu de blanc. Il porte un long manteau avec une capuche et une grande écharpe. En fait, il ressemble un peu au Père Noël. Mais, au lieu d'avoir une longue barbe, il porte une élégante moustache, aussi blanche que son bel habit. Derrière de petites lunettes toutes rondes, se cachent des yeux clairs. Le regard est doux.

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Tout à coup, je m'aperçois qu'il a sur son épaule une petite souris. Elle est drôle ! Elle est assise sur son postérieur. Ses pattes de devant sont croisées sur son minuscule poitrail. De même, ses pattes de derrières sont tout aussi croisées, d'une manière élégante. Cette petite souris me semble coquette !

Je me frotte longuement les yeux. Puis, je regarde autour de moi. Je ne vois plus le lit de ma sœur. Je n'aperçois plus les murs de ma chambre. Seule, la fenêtre est restée là, comme suspendue dans les airs. Il y a juste stationné devant, un superbe nuage.

- Non tu ne rêves pas ! Par contre, tu es réellement au « Pays des Rêves ». Surtout, ne sois pas effrayée. Je me présente, je suis le marchand de sable.

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En attendant cela, je sursaute toute de même. «j'ai été prise sur le fait ! » Suis-je entrain de penser. Le marchand de sable a découvert mon manège. Me cacher sous les draps, cela n'a pas marché. Et, dire que j'ai sué pendant des heures ! Je baisse la tête. Je suis honteuse. Le marchand de sable continue :

- Tu peux me regarder. Je sais que ta maman, tous les soirs, te parle de moi. Mais contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas là pour te punir. Je ne lance pas de sable dans les yeux des enfants. Quelle personne pourrait faire cela ? J'ai beaucoup de peine que l'on puisse croire que je suis capable d'agir ainsi.

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Maintenant, j'ose regarder le marchand de sable. Il a un sourire triste. La petite souris est toujours sur son épaule. Elle fait mine de tousser.

- Oh ! Je manque à tous mes devoirs. Continue le marchand de sable. « Je te présente la petite souris « Riri » . Elle m'accompagne tout le temps. Tu sais elle.... »

- Eh, oh ! Interrompt Riri. « Je peux parler moi aussi. Oui, je suis Riri, la petite souris. Père Dodo et moi, on ne se quitte jamais. Oui, c'est comme cela que j'appelle mon ami le marchand de sable. Je suis donc la petite souris qui cache une pièce sous l'oreiller des enfants, lorsqu'ils perdent leurs dents. Je suis déjà venue te voir »

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Riri est vraiment surprenante. Elle se comporte comme une petite bonne-femme, avec des manières de petite bonne-femme. Elle passe ses mains pour lisser sa jolie robe de poils blancs, s'arrange les oreilles. C'est vraiment une souris très coquette. Cela m'amuse ! Quant au marchand de sable, appelons le donc Père Dodo, comme Riri. Moi aussi, je préfère ce surnom. Vous avez compris, maintenant, d'où vient ce nom de baptême ?!...

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Père Dodo est toujours assis au bord de mon lit. D'une main, il caresse son élégante moustache. Puis, une fois que Riri a fini de parler, il me regarde et me dit :

- Si tu veux, je t'invite à venir, avec nous, faire un tour sur mon nuage.

Cette proposition, je l'avoue me tente plus que tout. Mais, papa et maman m'ont toujours appris à ne pas suivre des inconnus. Je ne peux pas désobéir. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui me manque.

- Ne t'en fais pas, nous ne sommes pas des inconnus. Tes parents nous connaissent bien. Surtout ta maman, n'est ce pas ? Donc, ils ne diront rien. Conclue Riri.

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Je suis surprise, Riri a deviné ce que j'étais entrain de penser.

- Certes, Riri et moi, nous avons ce don, nous arrivons à lire dans les pensées des enfants. Continue Père Dodo.

Convaincue par Riri, je ne me fais pas prier. Père Dodo m'aide à me lever. Il me prend la main. Riri est toujours bien installée sur son épaule.

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Le nuage est toujours là, stationné devant la fenêtre de ma chambre. Plus rien ne me semble anormale. Je me laisse guider par Père Dodo et Riri. Nous montons sur le nuage. Père Dodo me tend une jolie couverture, très douce et toujours blanche.

- Couvre-toi ! Nous allons prendre les airs et dans le ciel, il fait toujours un peu frais, même en plein été.

- Merci ! Dis-je.


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CHAPITRE III


Nous nous installons sur ce beau et douillet nuage. J'ai l'impression d'être sur un gros morceau de coton, ou je m'enfonce confortablement. Le nuage prend de la hauteur. J'ai l'impression de rejoindre les étoiles, de pouvoir tendre la main et les toucher. Père Dodo et Riri sourient de mon émerveillement.

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La petite souris plongent ses pattes de devant, dans les profondeurs du nuage. Elle en sort une jolie bourse, qu'elle secoue. J'entends le son de pièces sonnantes et trébuchantes. Puis, elle me chuchote :

- Je vais commencer mon travail. Elle ouvre le petit sac et sort un papier roulé. Elle continue : « Tu vois, la dessus, j'ai tous les noms et prénoms des enfants qui ont perdu leurs dents ».

Riri me tend cette liste. C'est un épais rouleau de papier. Elle m'autorise à le dérouler. Ciel ! Que de noms inscrits.

- Mais, la nuit ne te suffira pas ! Dis-je.

- Ne t'en fais pas ! Bien au contraire, je vais avoir largement le temps. Cela fait tellement d'années que je fais ce merveilleux travail.

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Puis, je me tourne vers Père Dodo, qui est entrain de guider très adroitement son nuage. Il me regarde et me dit : « Je sais que tu attends que je te montre la manière dont je travaille. Alors regarde ! »

Comme Riri, il plonge une de ses mains dans le nuage. Il en sort une poignée de sable dans chaque main. Il tend ver moi son bras et ouvre des doigts. Des grains de sable scintillent.

- Regarde bien ! Dit-il. « Scrute bien et prends un grain dans ta main »

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Je suis scrupuleusement les instructions de Père Dodo. J'ai maintenant, au creux de ma main, un point étoilé qui brille. En fait, j'ai l'impression de tenir entre mes doigts une minuscule étoile.

- Tu vois ! Ce n'est pas du sable ordinaire. C'est un sable magique. Tu vas penser que j'insiste encore lourdement, mais je te demande de bien regarder, à nouveau, ce que tu as au creux de ta main.

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En effet, je ne comprends pas trop l'insistance de Père Dodo. J'ai bien remarqué que je tenais une petite étoile entre les doigts. Mais bon, de nouveau, comme me le demande Père Dodo, mes yeux se posent sur le minuscule astre. D'un seul coup, j'aperçois des images qui défilent comme un dessin animé. Je demande :

- Qu'est ce que c'est ?

- Tout simplement, des rêves qui font le bonheur de tous les enfants, de tous les petits dormeurs. Père Dodo soupire longuement et continue : « Tu vois, je ne suis pas là pour faire pleurer les yeux des enfants. Toi, qui a si peur de moi, lorsque tu n'arrives pas à trouver le sommeil et qui te caches sous les draps. Je veux t'expliquer que mon travail est de faire rêver les enfants. Lorsque, je jette une poignée de mon sable magique dans une chambre d'enfant, chaque petit grain étoilé éclate comme des bulles de champagne et envahit la pièce de merveilleux rêves. Regarde ! Je vais te montrer, comment cela fonctionne. Tu vas même m'aider. Tiens : prend une poignée de sable ».

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Je plonge ma main dans le nuage et je remplis celle-ci de matière scintillante. Père Dodo ralentit le nuage. Il le fait stagner au-dessus d'un groupe de maisonnettes. D'un geste majestueux, il lance son sable. Il me fait signe d'en faire autant. J'essaye de l'imiter. Je voudrais que mon lancé soit aussi élégant que celui de Père Dodo. Malheureusement, je le trouve un peu maladroit. Pourtant, Père Dodo me félicite. Sans doute veut-il me faire plaisir ?...

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Il fait descendre son nuage à la hauteur d'une fenêtre. Les volets sont fermés, pourtant je ne sais par quel phénomène, mais je peux apercevoir la chambre de deux petites filles. Sans doute, des sœurs, elles dorment profondément. Je vois la pluie d'étoiles, que nous avons lancée, Père Dodo et moi. Elle effleure les lits des petites filles. Les petits astres éclatent comme des bulles de savon, ou des bulles de champagne, comme dit Père Dodo. Je regarde les petites dormeuses, un sourire sur leurs petites lèvres se dessine. A ce moment là, je comprends que les rêves ont rempli leur sommeil.

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Père Dodo me regarde. Je crois qu'il attend de voir ce que je peux penser. Mais, non suis-je bête ? Père Dodo arrive à lire dans mes pensées. Nos regards se croisent, il sourit, puis me dit doucement :

- J'espère que tu n'auras plus peur de moi ?

Je m'exclame : « Oh ! Non, je n'aurais plus peur du tout »

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Les enfants, je vous donne rendez-vous vendredi prochain, pour la suite de cette aventure.

Mapie.

jeudi, 22 janvier 2009

Un jour de fin d'été.....

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Un parc, un banc et moi….

Me revoilà, sur mon banc ! Cette semaine doit être la plus chaude de l’été, parait-il ?! Il faut que j’en profite ! Ici, en Ile de Franc, je trouve que les arbres perdent leurs feuilles très tôt. Tiens ! Le carillon du clocher sonne les 14 heures. Il est encore bonne heure… Je n’entends pas les enfants.

Par contre les jardiniers de la ville sont là. Ils ne portent pas de salopette, ni de chapeau de paille. Je le regrette ! Mais, je dois dire qu’ils font bien leur travail, le parc de Montmorency est magnifique.

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Une jeune femme vient de s’assoir sur la pelouse, en face de moi. Petit débardeur, bermuda. La voilà, installée en plein soleil, elle y croit ferme, elle va bronzer.

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Je suis dérangée par un jardinier de la ville. Pantalon gris de travail, tricot blanc. Il joue de la tronçonneuse. Cela casse mon ambiance ! Où sont les beaux jardiniers d’antan ? Il est entrain de tronçonner un petit pin qui n’a pas su grandir correctement. Il faut dire qu’il est à côté de son frère, qui ne lui a pas laissé le choix. Ca y est ! Il vient de tomber sur le sol « pelousé ». Son tronc n’est pas très gros. Vraiment ce jardiner est sans pitié ! Maintenant, il s’acharne sur les branches. Pourquoi démembre-t-il se pauvre pin ? Il est si petit. Une camionnette de la ville vient d’arriver, avec sa remorque sur le dos. Et, hop ! Le petit pin est jeté à l’intérieur. Que va devenir ce végétal sans vie ?

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Mon imagination arrive à grand galop. Ma tête bourdonne… Je me dis qu’il sera peut-être, stocké dans un joli jardin d’une maison… Démembré, sans doute… Mais ses petites bûches brûleront tout l’hiver dans une superbe cheminée. Elles réchaufferont le cœur des enfants pendant la veillée de Noël. Le petit pin jouera la star, ce jour là… Il aura une belle vie après sa mort…

J’ai oublié le parc, j’ai oublié mon banc. J’ai plongé, pendant un court instant, dans le monde de mes comptines. Je refais surface !

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Au parc, c’est maintenant le cortège des personnes âgées. Elles m’émeuvent ! Il y a beaucoup de couples, certaines silhouettes sont voutées. Les vieux amoureux se tiennent la main, s’aidant mutuellement, comme pour alléger leur marche. Ils passent devant moi, on se salue timidement.

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La jeune femme est toujours présente, et toujours sur la pelouse. Je me demande comment elle fait pour ne pas avoir froid. Car maintenant le ciel est voilé. Les rayons de soleil se battent pour déchirer ce léger tissu brumeux. Ils y arrivent, tant bien que mal, mais leur chaleur est faible. L’air n’est vraiment pas chaud. Où, peut-être que c’est moi, qui devient frileuse, trop habituée au soleil du midi. Ah ! J’ai du penser trop fort ! La jeune femme vient de se déplacer pour se mettre sur un banc. Elle a jeté un chandail sur ses épaules.

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Le carillon du clocher sonne déjà 16 heures…. J’entends les cris des enfants et les rebonds de leurs ballons.

Je laisse mon parc, mon banc, je vais retrouver mon « ordi »….


Mapie