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mercredi, 04 février 2009

LA DEPRESSION

 

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Mon pays, « La Douce France » abrite un des peuples le plus dépressif au monde !...

 

 

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Jour après jour, des dépressions traversent notre pays. Donc, faute de la météo, je ne suis pas sur mon banc, mais sur mon divan. Accessoire de circonstance pour le sujet de ma comptine de l’ « actu ». Cela, me fait sourire ! A côté du divan, la table basse, ma tasse de café dessus. J’aime cette image de l’auteur, du poète avec ces objets : feuilles blanches, stylo, et la sacrée tasse de café ! Superbe cliché ! Je m’y crois….

A cette heure, je suis un peu nostalgique. Je pense déjà, à demain. Demain, lundi, un jour que je n’ai jamais apprécié. Cela, depuis l’âge de la maternelle. Jour, que je baptise : « La reprise » ! Reprise après le week-end, reprise de l’école, reprise du travail… Oui ! Jour, qui pour moi reste une empreinte légèrement angoissante.

 

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Voilà, vraiment les moments que j’appréhende. Ces sentiments de « vague à l’âme » ! Vague à l’âme, très belle expression qui définie mon existence. Ma vie est, comme un océan, ponctuée de remous, de lames et de creux. Il y a de quoi, avoir le mal de mer… Je suis malade ! Diagnostic, dépression ! Cette fois-ci, rien à voir avec la météo. Dépression, maladie sournoise. Je suis fautive, honteuse. Je culpabilise.

La dépression, une maladie, je n’y ai jamais songé. Je ressens un mal être, c’est un fait ! Il me semble que c’est juste un sentiment ou un ressentiment, comme vous voulez… Mais, non, pas une maladie. Mon « psy », autoritaire insiste, c’est bien une pathologie.

 


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J’ai l’impression d’être décalée. Je pense à ceux, qui souffrent dans leur chair et, qui peut-être ne s’en remettront jamais… Pour moi, ce n’est que ma tête, qui ne trouve plus le rythme de sa logique. Un grain de sable a enrayé le mécanisme. L’envie de réfléchir est absente. Par contre, l’envie de dormir est plus intense. En effet, je me réfugie dans le sommeil, pour éviter de penser. Prendre une simple douche, devient un gros effort.

 

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Cela fait des mois et des mois, des heures et des heures, ou je ne parle que de moi. Je parle, je parle… Je débite des flots de paroles. Quant à ma « psy », elle a devant elle, une grande feuille double. Je ne suis pas allongée sur un divan, simplement assise sur une chaise. Je me tiens droite comme la justice. J’ai l’impression d’être un professeur qui dicte une leçon de vie à un élève. Je dicte la leçon de ma vie. Jamais, je n’aurais pensé me retrouver là, à raconter, des moments, des sentiments les plus intimes de mon existence.

 

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Tout en parlant, je sens, de temps en temps, des larmes inonder mes yeux. Où est ma fierté ? Je me laisse vraiment aller. Pourtant, plus je m’abandonne, plus je me sens bien. Je suis soulagée. Etrange situation… Ma « psy » ponctue mes récits de quelques phrases et parfois d’interrogations. Je réponds par des « peut-être », des « sans doute », sans grande conviction.

 

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Puis un jour, mon praticien sort une phrase, comme elle en sort habituellement, lors de mes consultations. Et cela, pendant des mois, sans que ses allusions me provoquent. Mais, cette fois-ci, « bingo » ! Mon cœur s’accélère. Ma « psy » a raison ! Quelques mots et voilà le déclic. Elle a trouvé la clef, le grain de sable. J’en suis consciente, c’est une évidence et pourtant, je ne l’ai pas trouvé…. Tout parait si simple, je me réveille. Je sors d’une lourde torpeur, ou je me regardais vivre…. Non ! Je regardais une autre personne vivre, mais ce n’était pas moi !

 

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Après cette phrase magique de ma « psy », j’ai continué à la consulter. Ce n’est pas le tout, de trouver la clef. Ensuite, il faut trouver la bonne serrure, et ouvrir la porte, pour sortir de ce long couloir, puis continuer à avancer. Retrouver, sa vie, là, où à un moment donné, on l’a négligé et laissé.

 

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Je qualifierai la dépression par une citation de Shakespearienne que j'ose modifier, que les puristes me pardonnent : « être et ne plus être.... »

Aujourd’hui, je suis de retour. Les pieds bien encrés sur terre, même si parfois la marée amène avec elle, de nouveaux remous.

Selon, ce que j’ai attendu lors d’un reportage télévisé, je suis loin d’être la seule à connaître ce trouble profond du mal de vivre. Notre « Douce France » est l’un des premiers pays, ou son peuple perd le mode d’emploi pour apprécier la vie et trouve de l’aide à travers les tranquillisants, les antidépresseurs ect…. En sachant que bien souvent, il est confondu déprime et dépression….. Comment peut-on laisser faire ?

 

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« Douce France, pays de mon enfance…. »

 

Mapie.